Les enquêtes d’Enola Holmes, La BD, Tome 1 de Serena Blasco

Présentation de l’éditeur :
Quand Enola Holmes, sœur cadette du célèbre détective Sherlock Holmes, découvre que sa mère a disparu, elle pressent qu’elle seule pourra la retrouver. Ingénieuse et rusée, elle fuit le manoir familial alors que ses deux frères décident de l’envoyer en pension. Elle se met en tête de vouloir retrouver des personnes disparues tout en continuant de suivre la piste de sa mère. Ses enquêtes la mèneront à se retrouver régulièrement en danger dans les bas-fonds de la capitale londonienne. Enola parviendra-t-elle à s’en sortir, et à élucider la disparitions de sa mère tout en échappant à ses deux frères ?



Mon avis :
Enola est installée à Londres et est devenue « spécialiste en recherches et toutes disparitions ». Elle reçoit ses clients déguisée en Ivy Meshle, secrétaire de l’inexistant Dr. Ragostin, un de ses nombreux personnages. Elle craint toujours d’être retrouvée par ses frères. Surtout quand John Watson vient en personne s’entretenir avec elle au sujet de sa propre disparition parce que son ami Sherlock semble être à bout d’indices ! Heureusement, la conversation avec le docteur montre à Enola qu’elle n’a pas encore été découverte. Elle la met même sur une nouvelle enquête grisante, celle de la disparition de Lady Alistair. De la riche maison de la jeune femme aux recoins les plus sombres de Londres, élégamment vêtue ou déguisée en bonne sœur et toujours équipée d’un corset résistant aux coups de couteau, Enola écoute, observe et étudie tous les indices qu’elle récolte de manière à retrouver cette personne qui semble d’ailleurs avec quelques points communs avec elle.

Dans L’affaire Lady Alistair, la sœur de Sherlock Holmes reconstitue un puzzle machiavélique tout en continuant de dévoiler les charmes mais aussi les injustices voire les horreurs de son époque. De la condition des femmes et des pauvres, à la pratique de l’hypnose tout à coup à la mode en passant par l’interdiction d’être gaucher, cette histoire policière éduque autant qu’elle remplit sa mission de divertissement. De nouveau entièrement scénarisé et dessiné par Serena Blasco, cette adaptation en bande dessinée des romans de Nancy Springer est très bien réécrite et magnifiquement illustrée. Enola est une héroïne indépendante, intelligente et surprenante qui illumine les planches à travers lesquelles son univers séduisant est fidèlement reproduit. A ce stade, le lecteur est donc allé d’un régal à un autre et ne peut qu’avoir confiance en la suite de cette délicieuse série.

Les autres tomes :